Darkthrone, du black au heavy de tradition

Premiers éléments sur le nouvel album It Beckons Us All...

Slayer, l'heure de la réunion

Les thrashers californiens se reforment à l'occasion de deux concerts US...…

Seth, la France des maudits

Tous les détails du 7ème opus des bordelais en exclusivité...

Judas Priest, Invincible Shield dans le collimateur

Les Metal Gods sont de retour…

DragonForce, War Speed Warriors, en mode retrogaming

Les anglais brandissent à nouveau fièrement l'étendard du power-metal sans limitation de vitesse...

Leather Angel, L.A. Women

Les quatre filles devaient être la réponse féminine à Mötley Crüe...

Bandcamp Metal Show

Le show radio hebdomadaire qui permet de découvrir les productions du moment sur Bandcamp...

19.4.24

Seth, La France des Maudits, exclu

Les bordelais de Seth sont de retour avec un septième album qui ne baisse pas la garde et porte haut le flambeau du black metal à la française. Après "Les Morsures du Christ" en 2021, le sextet s'intéresse ici à la Guillotine et aux rues ensanglantées de Paris au moment de la Révolution, de Notre Dame à la Bastille. Voilà le tracklisting de "La France des Maudits" (Season of Mist) qui verra le jour au format physique/numérique le 14 juillet 2024 mais dont on peut d'ores et déjà écouter le premier extrait, "Et que Vive le Diable !", sur la page Bandcamp du groupe :
1. Paris des Maléfices
2. Et que Vive le Diable !
3. La Destruction des Reliques
4. Dans le Cœur un Poignard
5. Marianne
6. Ivre du Sang des Saints
7. Insurrection
8. Le Vin du Condamné
Au démarrage de cette nouvelle offrande, "Paris des Maléfices" synthétise tout ce qui constitue l'univers musical de Seth : des arpèges qui s'entremêlent pour former d'incroyables couches mélodiques, des guitares agitées, un chant féroce en français et des parties de batterie qui semblent réalisées à plus de 2 bras. "Donne ton sang !" ou "Tous maudits !" éructe le chanteur hurleur Saint Vincent sur le férocement mélodique "Et que Vive le Diable !" où l'on peut retrouver les guitares trépidantes de Drakhian (ex-Loudblast, Griffar) et Heimoth (Sinsaenum). Puis, "La Destruction des Reliques" combine parfaitement colère noire et couches de guitares mélodiques/stratosphériques alors que "Dans le Cœur un Poignard" démarre sur des arpèges lugubres et additionne à nouveaux les couches d'instruments pour imposer une ambiance élégiaque qui colle à la peau des 6 musiciens. A contrario, l'instrumental "Marianne" est une ballade aux arpèges acoustiques qui offre une courte pause face au déluge d'instruments. "Ivre du Sang des Saints" redémarre la furieuse machine en mode heavy puis blast beats (gros travail du batteur Alsvid). "Insurrection" s'inscrit dans la même veine que le précédent titre et, enfin, "Le Vin du Condamné" est un long périple sonique (08.06) qui se conclut sur une marche militaire (mode caisse claire) et des choeurs d'anges comme échappés d'un opéra malsain, ce qui permet à Seth de boucler la boucle avec "Paris des Maléfices".

Markus S

Seth, La France des Maudits (Season of Mist)
Sortie le 14 juillet 2024

Seth, La France des Maudits (Bandcamp)


Seth, Et Que Vive le Diable (official video)

13.4.24

Darkthrone, It Beckons Us All, preview

Dans la vidéo snippet d'introduction du nouveau titre de Darkthrone, "Black Dawn Affiliation", Fenriz (batterie) explique : "Si vous avez besoin de comprendre quelque chose au titre de notre nouvel album, "It Beckons Us All", je vous conseille de vous référer à "Children of The Damned" d'Iron Maiden (cf. le deuxième couplet du mythique titre de la vierge de fer : "He thought oblivion, well, it beckons us all"). Quand nous avons terminé l'enregistrement de cet album et son mixage, Ted (alias le guitariste chanteur Nocturno Culto) m'a serré la main car il était vraiment satisfait du résultat... Et je crois que c'est la première fois qu'il me serrait la main depuis que je l'ai rencontré au printemps 1988. Cela en dit long..." On veut bien croire sur parole le batteur car "Black Dawn Affiliation" contient son lot de riff nerveux, en mode "slow-thrash" (comme un croisement entre le Kreator des débuts et Celtic Frost), et d'ambiances caverneuses (cf. la psalmodie à la fin du titre). Nocturno rajoute : "Ce n'est pas facile de décrire notre musique, la seule chose que je peux dire c'est qu'elle est heavy ! Tout s’est déroulé comme je l’espérais pour ce morceau. Certains passages ont été ajoutés en studio comme la voix de Fenriz en version chorale à la fin de morceau. Au lieu d'assembler des parties vocales, Fenriz et moi avons enregistré trois pistes vocales chacune, et elles ont été brillamment mixées par Silje aux Chaka Khan Studios où nous avons l'habitude d'enregistrer. Au sujet de la façon dont je compose mes riffs, c'est souvent le résultat d'un travail méthodique ou d'accidents inattendus."
Alors que le batteur de la formation vient de participer à l'album pas très marquant de Coffin Storm, "Arcana Rising" (Peaceville Records), le nouvel opus de Darkthrone devrait être une nouvelle pépite dans la discographie longue comme trois bras des norvégiens.

Dead Zone

Darkthrone, It Beckons Us All (Peaceville Records)
Sortie le 26 avril 2024

Darkthrone, It Beckons Us All, official video


7.4.24

Dunwich Ritual, The Weird Tapes Sessions

 

Au nord de la région parisienne, dans la commune de Deuil-la-Barre plus précisemment, une mystérieuse formation voue un culte à Lovecraft à travers un speed metal qui se veut cosmique. Après une première démo mise en ligne sur Bandcamp en novembre 2022, "The Weird Tapes Vol. I", Dunwich Ritual a élu domicile au sein du label suédois Jawbreaker Records pour publier les 8 titres de "The Weird Tapes Sessions". Pour les nostalgiques d'Acid, Détente ou Sentinel Beast, cette musique chantée au féminin parlera à vos esgourdes. Pour ceux qui n'ont pas la réf, ils pourront être subjuguer par l'énergie déployée ici (on croirait entendre des sessions enregistrées en direct live) et par la belle conviction de ces franciliens qui chantent en anglais sans complexe en ne respectant pas les limitations de vitesse. A écouter sur Bandcamp...

Elvira Santa


Dunwich Ritual, The Weird Tapes Sessions (Jawbreaker Records)
Sortie le 01 janvier 2024



30.3.24

My Dying Bride, A Mortal Binding (Nuclear Blast)

Avec la formation de Bradford, on est rarement déçu par le voyage sonore, pour peu que l'on aime les chocs entre metal un poil extrême et doom rampant. C'est sur un chant rugueux et une rythmique pesante que débute ce quinzième opus des britons ("Her Dominion"). Puis une petite mélodie lancinante vient hanter ce titre aux multiples rebondissements soniques et vocaux, puisqu'on passe du chant "growlé" aux vocaux abyssaux. Il est vrai que nous sommes restés sur une bonne impression en 2020 avec "The Ghost of Orion" qui avait été enfanté dans la douleur par le guitariste fondateur Andrew Craighan suite à des évènements personnels, la défection de certains membres du groupe et le choix de quitter le label Peaceville pour Nuclear Blast. Dans une veine similaire au suédois de Candlemass, les riffs plombés de "Thornwyck Hymn" se déploient majestueusement, le tout rehaussé par une mélodie entêtante dont le combo à le secret. Puis "The 2nd of Three Bells", avec son break "thrash", et "Unthroned Creed" montrent que les riffs de Craighan atteignent ici des nouveaux sommets de malveillance et d'angoisse monolithiques. Du grand art. Pour "The Apocalyptist", il faudra vous préparer à un grand périple sonique de plus de 11 minutes qui passent en revu tout ce que peut proposer My Dying Bride en ambiances pesantes, menaçantes et mélodiques. Enfin, le final de "Crushed Embers" clôture assez brutalement ce nouveau chapitre qui permet à la formation de maintenir son rang depuis le début des années 90.

Dead Zone 

My Dying Bride, A Mortal Binding (Nuclear Blast)
Sortie le 19 avril 2024

My Dying Bride, Thornwyck Hymn (OFFICIAL MUSIC VIDEO)

3.3.24

Ace Frehley, 10,000 Volts, retour gagnant

Alors que le légendaire Spaceman (alias Paul Daniel "Ace" Frehley) pourrait ruminer indéfiniment les raisons de ses départs successifs de Kiss, il préfère livrer un grand album de hard rock joyeux qui porte haut l'étendard de cet "arena rock" qu'il a tant contribué à façonner dans les années 70 avec Paul, Gene et Peter. Dans une récente interview pour le média VRP Rocks, Ace parle de "10,000 Volts" en ses termes : "Je suis très heureux sur la façon dont cet album a été produit. Aujourd'hui, je peux dire que j’ai enregistré des disques où parfois il n'y avait 3 ou 4 chansons qui n'étaient pas vraiment à la hauteur des autres présentes. Ces chansons faisaient office de bouche-trou. Sur "10,000 Volts", je ne pense pas qu’il y ait de "remplissage". Je pense que chaque chanson mérite sa place." Les 11 morceaux de "10,000 Volts" ont été produit par Ace et Steve Brown (Trixter) et il faut reconnaître que c'est une excellente cuvée ("Cherry Medecine", "Walking on The Moon", "Fightin' For Life", "Blinded"...), même une ballade "Back Into My Arms Again" brille de mille feux et diffuse son énergie contagieuse. Et Ace d'ajouter : "Je pense que ce nouvel album est aussi bon que mon disque solo de 1978, il y a plus d’un tube sur "10,000 Volts". J'ai eu la chance de pouvoir composer ce disque avec Steve Brown, qui est une personne qui vit à 40 minutes de chez moi. C'est Lara, ma fiancée, qui nous a mis en contact. Le fait de collaborer avec Steve m'a permis de progresser dans mon jeu et mon écriture. Quand lui et moi, nous travaillons ensemble, ça fait des étincelles ! Si je sèche sur un accord, un couplet ou une ligne de chant, il la trouve et vice versa. En 3 ou 4 heures, nous écrivons une chanson. Puis, en complément de ce duo, j’ai demandé à Anton Fig, le batteur qui a joué sur mon album solo original de 1978 et la plupart de mes morceaux solo, de jouer de la batterie sur ce nouveau disque." Une manière comme un autre de renouer avec l'énergie passée et de la mettre au goût du jour.

Laurent G.

Ace Frehley, 10,000 Volts (MNRK Heavy)
Sortie le 23 février 2024

Ace Frehley, 10,000 Volts (official video)



Ave Frehley, Cherry Medecine (official video)

24.2.24

Slayer, l'heure de la réunion a sonné !

C'est officiel, le mythique groupe de thrash metal va se reformer pour donner deux concerts exceptionnels au cours de l'automne 2024. Alors que la formation avait raccroché les gants en novembre 2019 pour prendre sa "retraite", Tom Araya (basse, chant), Kerry King (guitare),Gary Holt (guitare) et Paul Bostaph (batterie) seront en tête d'affiche de deux festivals américains cet automne : le Riot Fest (le 22 septembre 2024) et Louder Than Life (le 27 septembre 2024). Suite à ses problèmes de santé, Araya avait manifesté le souhait de s'arrêter. Aujourd'hui, il concède : "L'énergie que nous procure la scène et les fans nous ont beaucoup manqué. " Et King de confirmer : "Est-ce que cela m'a manqué de jouer en live ? Absolument ! Slayer est un groupe qui signifie beaucoup de choses pour nos fans et nous-mêmes. Cela va faire 5 ans que nous ne les avons pas revu sur scène." Alors que Kerry s'apprête à sortir son premier album solo, "From Hell I Rise" (le 17 mai 2024 sur le label Reigning Phoenix), en compagnie de quelques invités dont le chanteur Mark Osegueda de Death Angel, le guitariste fondateur se confie au sujet de la volonté d'Araya de prendre sa retraite : "Je pense qu’il voulait être à la maison, ne plus être tout le temps sur la route. Aucun d’entre nous n’est vraiment en quête de lumière et lui ne l’est certainement pas. Quand Jeff (Hanneman) était encore parmi nous, il se comportait comme un ermite. Il ne voulait pas de la célébrité. En ce qui me concerne, je tolère plutôt bien la célébrité. Quelqu’un doit être ce genre de gars dans le groupe." Kerry a également confirmé que les différences de caractère entre Tom et lui ont, quelque part, contribuées à la séparation de Slayer. "Tom et moi, nous n’avons jamais été sur la même longueur d’onde", poursuit le guitariste avec franchise. "Si je veux un milk-shake au chocolat, il veut un shake à la vanille. « Kerry, de quelle couleur est le ciel ? » Bleu. « Tom, de quelle couleur est le ciel ? » Blanc. Nous sommes des gens différents. Plus les années passaient, plus ces différences prenaient de l'importance." Et Tom de s'expliquer sur un changement majeur dans sa relation avec le groupe et la musique : "Il y a des choses qui se sont passées dans ma vie qui m’ont fait changer ma façon de jouer en tant que bassiste. J’ai eu une opération au cou, donc je ne peux plus faire de headbanging comme avant. Et c’était en grande partie ce que j’aimais faire, chanter et secouer la tête. Cela a joué un rôle important dans ma façon d'être sur scène." Quoi qu'il en soit, les fans américains ne devraient pas bouder leur plaisir à l'automne 2024, une saison qui sied plutôt bien à un groupe comme Slayer !

Dead Zone
Source : blabbermouth.net
 
Slayer, bande annonce officielle 2024

23.2.24

High On Fire, Burning Down (Official Music Video)

En 2012, avec l'album "De Vermis Mysteriis" (Century Media), le trio californien dévoilait son amour pour les vers découvert à travers les oeuvres de Robert Bloch ou H.P. Lovecraft. Deux plus tôt, "Snakes Of The Divine" affichait un artwork avec la figure mythologique de Lilith attaquée par des serpents. Vous l'aurez compris  High on Fire aime la "vermine" sous toutes ses formes, et leur nouvelle vidéo du single "Burning Down" n'échappe pas à se penchant avéré. Située au moyen-âge, "Burning Down" montre des gueux qui bouffent des rats remplis de vers pour ensuite fondre comme des bougies en libérant des liquides écoeurants. Peter Jackson n'est pas loin. Après 6 ans de silence radio, la formation d'Oakland revient donc aux affaires avec l'album "Cometh the Storm" (Napalm Records) qui apporte son lot de riffs lourds, d'ambiances torturées et de vocaux bien rugueux. Vous êtres prévenus...

Dead Zone

High on Fire, "Cometh the Storm" (Napalm Records)
Sortie le 19 avril 2024

Tracklisting :

1. Lambsbread
2. Burning Down
3. Trismegistus
4. Cometh the Storm
5. Karanlık Yol (instrumental)
6. Sol’s Golden Curse
7. The Beating
8. Tough Guy
9. Lighting Beard
10. Hunting Shadows
11. Darker Fleece


High On Fire, Burning Down (Official Music Video)


Acid Mammoth, Supersonic Megafauna Collision, doom explosif

Avec les italiens de 1782, entre autres, les athéniens d'Acid Mammoth jouent un doom extrêmement proche des origines, en gros le courant seventies avec Black Sabbath ou Pentagram. Avec son quatrième opus, "Supersonic Megafauna Collision" (Heavy Psych Sounds Records), le premier single éponyme respecte parfaitement le cahier des charges du genre avec ses riffs pachydermique, sa basse gavée d'effets fuzz, sa voix hantée et ses solos dignes d'un Tony Iommi en grande forme. Quand à la vidéo qui illustre ce doom quatre étoiles, elle nous plonge dans un délire psychédélique et cosmique avec explosions de super novas à la clé. Le groupe précise : "Supersonic Megafauna Collision est un titre explosif qui ouvre notre nouvel album. Des explosions dans le vide, des défenses massives et des riffs lourds avec beaucoup de fuzz font de cette chanson un premier avant-goût de ce qui vous attend avec ce nouvel album ! " Bon trip !
Dead Zone

Acid Mammoth, Supersonic Megafauna Collision (Heavy Psych Sounds Records)
Sortie le 5 avril 2024


ALBUM PRESALE: https://www.heavypsychsounds.com

Acid Mammoth, Supersonic Megafauna Collision, official video


22.2.24

Praying Mantis, Defiance (Frontiers Records)

Quand on a découvert pour la première fois le combo britannique en 1981 avec la sortie du classique N.W.O.B.H.M. "Time Tells No Lies", on a bien aimé la puissance mélodique et rythmique développée par les deux guitaristes frères Tino et Chris Troy. A l'époque, on comparait déjà le groupe au Rainbow avec Joe Lynn Turner. On ne s'étonnera donc guère de retrouver la reprise du "I Surrender" de Russ Balard qui avait permis à Rainbow de percer aux States aux débuts des années 80. A noter que ce titre avait déjà été enregistré par la formation des frères Troy au moment de la conception de "Time Tells No Lies", ce qui lui avait alors valu une embrouille juridique avec Ritchie Blackmore et consorts. La boucle est ainsi presque bouclée. Malgré une pochette plutôt dark, assez inhabituel chez Praying Mantis, la couleur musicale est toujours lumineuse et oscille entre power ballade FM molle ("Forever In My Heart", "Defiance"), mid-tempo un peu mièvre ("One Heart"), dance AOR ("Standing Tall") ou compositions assez bien rythmées ("Feelin' Lucky", "Let's See"). Comme des vieux cons, on préférera réécouter les excellents classiques "Capture City" ou "Cheated" qui contenaient une autre énergie.

Laurent G.

Praying Mantis, Defiance (Frontiers Records)
Sortie le 19 avril 2024


Praying Mantis, Defiance, Official Video

18.2.24

Leather Angel, L.A. Women

Formé en 1982, Leather Angel devait être la réponse 100% féminine à Mötley Crüe. Adepte des clubs du Sunset Strip à Los Angeles, le quatuor 100% féminin était décrit dans Enfer magazine de la façon suivante : "Déballant outrageusement tous les attraits de leur avantageuse physionomie, Leather Angel compte beaucoup sur la qualité de ses formes pour tenter une "profonde pénétration" du marché. Prêtes à tous les sacrifices, nos ravissantes poupées se présentent dans un accoutrement de circonstance, utilisant avec persuasion le cuir, les talons aiguilles et les bas résilles (ah, les bas résille !!!). Si leurs tenues légères réveillent nos phantasmes, l'écoute d'un seul de leur titre suffit à nous faire "débander". En effet, Leather Angel possède déjà à son actif un album qui pourrait en quelques secondes annihiler les effets des plus puissants aphrodisiaques. Elles se permettent même sur ce bout de vinyl frelaté de massacrer le célèbre "Whole lotta love", qui subit la plus horrible défiguration de son histoire !!! Mesdemoiselles, n'insistez plus !  Ce n'est pas les rondeurs de vos hanches généreuses qui sauveront quoi que ce soit." Passons sur le caractère très misogyne des propos du journaliste... Avec le recul, on peut effectivement trouver ce disque de hair metal faible comparé aux autres productions de l'époque (Ratt, W.A.S.P....). Aux débuts des années 80, il fallait une certaine dose de persévérance pour s'engager dans une industrie du disques dominée par les mâles, même si les Runaways avaient laissées entrevoir un espoir. Terry O'Leary (chant), Debbie Wolf (guitare), Cathy Amanti (basse) et Krissi North (batterie) n'ont pas de grandes qualités de songwriter (la reprise du classique de Led Zeppelin n'est pas aussi moite que l'original) mais leur premier EP "We Came to Kill" sur Enigma Records (1983) est une honnête carte de visite. En 1985, après le départ de sa guitariste, la formation change son nom pour Jaded Lady et se sépare après l'enregistrement de 3 démos et une apparition dans le documentaire culte "The Decline of Western Civilization Part II: The Metal Years". 

Elvira Santa


V/A Bound For Hell : On The Sunset Strip